Mélenchon dénonce le scandale d’Etat Mc Kinsey et tape les cabinets de conseil
Invité hier soir dans l’émission Élysée 2022, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le scandale du “McKinsey Gate” et dénoncé le recours massif aux cabinets de conseil privé durant le quinquennat d’Emmanuel Macron.
Le candidat de l’Union populaire a rappelé les conclusions inquiétantes de la Commission d’enquête du Sénat interrogeant les sommes massives d’argent public (1 milliard d’euros en 2021) utilisées pour rémunérer des consultants sur des missions au contenu flou et aux résultats inexistants.
Jean-Luc Mélenchon a pris pour exemple une enquête de Mc Kinsey sur l’avenir du métier d’enseignant, facturée 500 000 €, s’indignant qu’Emmanuel Macron ait préféré recourir à ce cabinet plutôt que de consulter les syndicats d’enseignants, les chercheurs du CNRS ou les hauts fonctionnaires du ministère de l’Éducation.
Qualifiant le “McKinsey Gate” de véritable scandale d’État, il refuse que l’action de son gouvernement soit dictée par des bureaux d’étude privés. Il dénonce par ailleurs le caractère “grotesque” d’une situation ou l’État paie des consultants pour le conseiller sur la meilleure manière d’affaiblir encore plus la puissance publique.
Jean-Luc Mélenchon s’est engagé clairement à rompre définitivement avec l’ensemble de ces pratiques et à suspendre tous les contrats en cours. Il annonce également qu’il lancera des enquêtes préliminaires sur les contrats passés pour faire la lumière sur les missions les plus douteuses.
Rappelant que 160 milliards d’euros d’argent public (soit 7% du PIB) sont dilapidés chaque année auprès d’organes privés qui gèrent des missions de service public à la place de l’État, il a présenté une proposition structurante. S’il est élu, il interdira que des entreprises privées se substituent à l’État si l’État est en capacité de réaliser la mission lui-même.
Le troisième homme dans les enquêtes d’opinion a enfin rappelé son attachement ferme à la séparation totale entre l’État et les intérêts des lobbies et de l’argent. Il s’engage notamment à mettre fin à la pratique du pantouflage, qui consiste à multiplier les retours entre la fonction publique et le secteur privé en favorisant le risque de conflits d’intérêt.